Matériaux

La ouate de cellulose

Un isolant biosourcé performant

Intégrer la ouate de cellulose dans le bâtiment, c’est allier performance énergétique, confort intérieur et sobriété environnementale. Ce matériau biosourcé et recyclé favorise une construction durable, réduit l’empreinte carbone et répond aux exigences des professionnels du BTP engagés dans la transition écologique.

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Qu'est-ce que la ouate de cellulose et d'où vient-elle ?

La ouate de cellulose est un isolant biosourcé fabriqué à partir du recyclage de papier journal propre. Le papier journal propre (déchets d’imprimeries, invendus) représente en moyenne 90% de la matière première de la ouate de cellulose. Les 10% restant sont des adjuvants, ajoutés pour donner à la ouate des propriétés ignifuges, fongicides et répulsives contre les rongeurs.

Les sources d'approvisionnement sont diverses :

  • invendus de journaux des imprimeries et maisons de presse
  • pâtes à papier inutilisables par les papetiers
  • journaux collectés et triés par des associations locales

Les papiers des centres de tris de la collecte des déchets ménagers ne permettent pas encore d’obtenir la qualité souhaitée pour le marché de l’isolation, faute d’un tri suffisamment qualitatif. En effet, tous les papiers sont confondus : papiers glacés, paraffinés, plastifiés...

Le process de production est très simple et très rapide : les papiers sont triés afin d’enlever les éventuels liens et films plastiques qui nuisent à la qualité de la ouate (étape souvent manuelle), puis broyés pour être réduits en flocons et traités avec des adjuvants.
2 minutes suffisent pour transformer le papier en produit.

Largement composés de sels minéraux (sels de bore et sels de magnésium), le pourcentage et la composition des adjuvants dépendent de l’usine.

La ouate : quels usages dans le bâtiment ?

La ouate de cellulose est principalement utilisée pour l'isolation thermique et acoustique des murs, planchers et toitures (combles perdus ou rampants). Elle peut être mise en œuvre suivant différentes techniques qui utilisent toutes une machine pneumatique appelée souffleuse-cardeuse. Les sacs de cellulose sont vidés dans la trémie d’alimentation de la machine ; la cellulose est alors cardée puis soufflée pneumatiquement à travers des tuyaux jusqu’à la paroi à isoler.

La masse volumique de mise en œuvre dépend de la nature et de la taille de la cavité à remplir. Elle est obtenue par un réglage de la souffleuse-cardeuse au niveau du débit de la ouate de cellulose et de la puissance des turbines. Il existe 3 techniques de mise en œuvre de la ouate : le soufflage, l'insufflation et la projection humide.

Le soufflage

Le soufflage est réalisé à sec, en recouvrant la surface à isoler de la hauteur d’isolant souhaitée. Le soufflage se fait généralement sur plancher des combles perdus, c’est la principale application en France (83% du marché de la ouate - source : rapport BioEconomics).

L’insufflation

L'insufflation est réalisée à sec, en remplissage de cavités fermées par un parement souple ou rigide. L’insufflation peut se faire en planchers, murs ou rampants. C’est la deuxième application en France (15% du marché de la ouate - source : rapport BioEconomics).

La projection humide

La ouate, associée à une faible quantité d’eau, est appliquée sous pression à l’aide d’une machine pneumatique contre la paroi à isoler, qui est divisée en cavités de dimensions spécifiques. C’est l’application la plus marginale en France (1,5% du marché de la ouate - source : rapport BioEconomics).

Les avantages de la ouate dans le bâtiment

Matériau polyvalent, la ouate de cellulose s’utilise aussi bien en construction neuve qu’en rénovation énergétique. C'est un matériau biosourcé et recyclé, à faible impact environnemental.

Un atout pour le confort intérieur

  • Excellente performance thermique et acoustique
  • Capacité à épouser les formes et à limiter les ponts thermiques
  • Régulation hygrothermique naturelle, contribuant au confort intérieur

Une solution facile à mettre en œuvre

  • Adaptée à tous les types de bâtiments : maisons individuelles, logements collectifs, bâtiments tertiaires
  • Facilité de mise en œuvre et compatibilité avec les solutions constructives bois, terre, paille ou béton