On peut lire dans X pair que le hub des prescripteurs bas carbone décrit la RE2020 comme « une réussite ».
Les effets positifs, et mesurables de la RE2020
En effet, deux ans après l’entrée en vigueur de la RE2020, le Hub des prescripteurs bas-carbone constate des résultats tangibles : une baisse moyenne de 20 % de l’empreinte carbone des bâtiments, avec déjà un tiers des projets respectant les seuils environnementaux prévus pour 2028, voire 2031. Ce progrès est suivi par l’Observatoire de la RE2020, outil de référence géré par la DHUP et le CSTB, qui démontre que toutes les professions de la construction peuvent agir sur leur impact environnemental.
Des assouplissements non souhaitables
Les membres du Hub s’inquiètent cependant des assouplissements préconisés par le rapport Rivaton, qui proposait notamment de réviser le seuil de référence de 2022 et d’autoriser la substitution de matériaux tolérant un écart de +/- 5 % de CO₂ sans mettre à jour les études, ce qui risquerait d’amoindrir sensiblement l’effet de la réglementation. L’Ifpeb plaide pour des substitutions strictement équivalentes et invite les pouvoirs publics à ne pas remettre en cause l’effort collectif engagé.
Le Hub encourage une évolution de la RE2020 prenant en compte le changement climatique à travers des indicateurs adaptés à l’intensité des épisodes extrêmes, ainsi que l’ajustement des seuils d’exigence hors des zones méditerranéennes, et la révision de la réglementation tous les trois ans pour anticiper l’après-2030.
Par ces recommandations, les prescripteurs souhaitent garantir à la France sa place de leader européen en matière de construction bas-carbone et éviter que l’ambition ne soit revue à la baisse.
