En France, les appels à la participation se répètent avec constance depuis les origines de la politique de la ville. Ainsi, dès la fin des années 1970, tous les programmes développés en direction des quartiers prioritaires ont rappelé l’impératif participatif, celui-ci devant se déployer de la conception des projets de quartier à leur évaluation, en passant par l’implication des habitants dans leur mise en oeuvre. Ainsi, le rapport Dubedout de 1983, considéré comme le texte fondateur de la politique de la ville, se présente-t-il comme un manifeste pour une transformation démocratique de la gestion des villes. Inspiré par l’expérience roubaisienne de l’Alma-Gare, et son idéal d’autogestion populaire, ce rapport suggère en effet que la vie sociale pourrait être développée dans les quartiers à partir des ressources locales et envisage, dans cet esprit, de réhabiliter le bâti en fonction du point de vue des habitants, faisant de ceux-ci la cible principale de l’action. Cette option peut être rapprochée de l’empowerment à l’anglosaxonne.
- Télécharger la note d’analyse « La participation des habitants : trois pistes pour rénover la politique de la ville »
- Télécharger les actes du séminaire de juin 2011 du CAS sur le thème "L’« impératif participatif » dans la politique de la ville" en France et à l’étranger"