La terre crue : entre patrimoine et développement durable
D’autres savoir-faire constructifs, même s’ils furent minoritaires, ont cohabité dans l’ombre de la brique cuite. Jamais, l’art de bâtir en terre crue n’a atteint les niveaux de production industrielle de la brique. Pourtant, ce matériau s’impose au 19e siècle avec la technique de l’adobe, brique moulée désignée aussi comme « brique verte ou crue », et de ses déclinaisons se combinant aux modules de la construction traditionnelle de la brique hérités de l’Antiquité.
Une connaissance sans cesse renouvelée
Les études menées sur la terre crue depuis le début des années 1980 par les architectes, les historiens de l’architecture, et plus récemment les archéologues renouvellent peu à peu l’approche de ce patrimoine architectural. Ils ont mis en exergue une connaissance fine des pratiques de construction en terre crue avec leurs spécificités territoriales depuis le néolithique pour les exemples les plus anciens jusqu’aux années 1950.
Longtemps considéré comme le matériau du « pauvre » et relégué au rang d’une architecture vernaculaire de second plan, la terre crue est, avec l’essor du développement durable, en train de trouver une place de choix dans les matériaux de construction écologique de demain.