Ce webinaire était dédié à l’adaptation des cours de récréation existantes, en Occitanie, en lien avec les enjeux de santé. En effet, depuis quelques années et avec le développement des « cours oasis », les cours de récréation se transforment en Occitanie pour répondre notamment à l’effet de chaleur subie par les usagers à cause de l’augmentation des canicules et de l’imperméabilisation excessive de ces cours...
Des professionnels aux profils variés (concepteurs, membres d’associations, de bureaux d’études...) ont été invités à partager leur expérience sur le réaménagement des cours de récréation, en milieu urbain et rural, en école, collège et lycée, et à questionner ces nouvelles formes de cours de récréation et l’implication des usagers, écoliers, lycéens, etc.
Ces projets revêtent une certaine complexité tant sur le montage, que la réalisation et la gouvernance.
Programme
- Introduction et présentation du Plan Bâtiment Durable Occitanie
Chloé Cariello, cheffe de projet aménagement durable, Envirobat Occitanie
- Enjeux de santé dans les cours de récréation
Silvia HUELVES FERNANDEZ, architecte : CAUE de Lozère (48)
- Retour sur une expérimentation de réaménagement de 9 cours d’école de Lozère
Charles DUTERTE, animateur nature sur les cours oasis et co-président du RéeL - CPIE de Lozère
- Végétalisation de la cour du lycée Guynemer à Toulouse avec la participation active des étudiants
Frédérique MÉTIVIER-LOPEZ, urbaniste consultante : bureau d’études Inddigo
- La qualité d’usage au service du bien-être dans la cour d’école, retours d’expériences sur le grand sud-ouest
Adrien ROUX, architecte– ingénieur : Architecture in vivo
- Pour aller plus loin
- Présentation de la formation « Concevoir des cours d’école, collège et lycée désimperméabilisées, végétalisées et partagées »d’Envirobat Occitanie par un des formateurs, Adrien ROUX (Architecture in vivo)
- Présentation des ressources d’Envirobat Occitanie et du PBDOC sur la santé
Chloé Cariello, cheffe de projet aménagement durable, Envirobat Occitanie- Présentation de la formation « Concevoir des cours d’école, collège et lycée désimperméabilisées, végétalisées et partagées » d’Envirobat Occitanie
- des ressources sur le sujet de la santé et des cours d’école : replay de webinaires, vidéos d’opérations dont une sur une cours d’école, fiches projets techniques avec les éléments de conception (matériaux, etc.), des indicateurs de coûts, de performance, etc. et les coordonnées de l’équipe projet (MOA, AMO, MOE, be, entreprises...).
LIEN VERS LE REPLAY A VENIR
Questions du public
- Comment est financée l’intervention du CAUE auprès des mairies ? Cela fait partie de vos missions ou c’est un coût pour les mairies ?
L’accompagnement autour des projets de cours d’école végétalisées rentre dans les missions des CAUE.
On fait la différence entre quand on intervient en collaboration avec les animateurs climat et biodiversité où ça fait partie de la démarche promue par le ReeL. Dans ce cas-là, on est financés par l’agence régionale de santé.
Mais quand le budget de la ReeL est déjà alloué et qu’on est sollicités par d’autres écoles, on peut du coup proposer une version réduite avec les 3 à 4 interventions que j’ai expliqué et dans ce cas-là, ça rentre dans les dans les missions de CAUE et ça n’a aucune charge pour la mairie.
- Sur les différents projets, a-t-on profité de cette réflexion sur l’adaptation au changement climatique pour limiter au passage les « clivages genrés » des cours d’école pour les rendre plus mixtes et inclusives ? Sinon, ce sujet a-t-il été suggéré et vous êtes-vous heurtés à des réticences et de quel ordre ?
- Le sujet du genre dans les cours d’écoles émerge pour les écoles primaires et collèges, notamment à l’initiative des élus préoccupés par la question. La focale se fait sur la place donnée à l’espace pour la pratique du foot, qui peut être centrale dans des cours d’école, reléguant les filles sur les côtés. C’est un sujet traité lors de la conception.
- Après, ça passe aussi par la gestion que les enseignantes veulent de cet espace. On trouve souvent des écoles qui ne donnent pas de ballons de foot tous les jours. Quand il y a pas de de ballon, les filles et garçons jouent beaucoup plus facilement entre eux et même entre tranche d’âges différentes.
- Dans le lycée Guynemer, le sujet n’a pas émergé étant donné l’âge plus avancé des jeunes qui ont sans doute un usage de l’espace déjà plus mixte.
Quand on est intervenu, Inddigo, sur des écoles maternelles et primaires, le sujet s’est toujours posé et, effectivement dans l’aménagement proposé, on a toujours veillé à avoir des aménagements mixtes. En tout cas, il y avait toujours cette préoccupation en toile de fond exprimée par les élus (notamment en charge de la jeunesse et de l’école). Quand on a une programmation mixte, le fait de dire que ce n’est plus le terrain de foot qui est le centre de la cour d’école, ça permet de bien prendre en compte ce besoin de mixité et de proposer une variété d’espaces. C’est là que c’est intéressant, de revenir vraiment aux besoins des enfants et aussi aux principes fondateurs d’une cour de récréation : se recréer, ça veut dire se reposer, se régénérer entre les cours où on est sur de l’apprentissage, dans des rythmes soutenus pour les enfants, sur des grosses journées. Sur les réalisations, ça porte ses fruits.
- Quels sont les revêtements de sol mis en œuvre ?
Dalles béton sur lit de sable pour les voies circulées ou des pavés enherbés mais les revêtements sont en train d’être revus car c’est la variable d’ajustement budgétaire.
- Est-ce possible de faire mention du coût du projet ? et les conséquences sur les choix de conceptions faits ?
Le projet pour la cour du lycée Guynemer a été budgété à 400 000€ avec les devis des entreprises. Des réductions sont nécessaires pour atteindre un budget de 250 000€. Les ajustements seront faits sur les revêtements du sol pour privilégier d’autres solutions plus impactantes sur les objectifs du projet. Le décroutage coûte cher donc il sera réduit. Ca sera moins bien de garder l’enrobé mais en termes d’approche circulaire et bas carbone, ça a l’avantage que le matériau est déjà sur place.
- Comment sortir des aménagements de cours d’école à caractère panoptique ? Est-ce possible de sortir de ce schéma ?
- C’est réfléchir très tôt dans le projet : Comment est-ce que le végétal prend place, comment est-ce qu’on aborde cette question de transparence par rapport à la surveillance et remettre aussi l’évolution des comportements et l’adaptation d’usage. C’est aussi remettre les adultes dans une posture active et au centre de la cour en réfléchissant avec eux sur des aménagements qui peuvent leur correspondre(une petite terrasse au milieu de la cour pour prendre le soleil ; c’est ne pas forcément penser qu’aux enfant).
- Il faut qu’ils puissent avoir la liberté d’aller sur plein d’endroits, qu’on puisse diversifier les usages, qu’on puisse apporter quelques masques végétaux, de nouveaux jeux de plantation....
- Je pense qu’il y a aussi un peu une pédagogie à faire sur le bienfait que ça peut avoir d’avoir un risque maîtrisé pour l’apprentissage des enfants. Il y a des enseignants qui sont plus ouverts.
Besoin des plus petits d’avoir des espaces types "cocon" : des cabanes en osier avec des légères ouvertures pour voir à l’intérieur., des tipis... mais ce n’est pas toujours facile à surveiller.
Avec le soutien de :