Etude de la réhabilitation hygrothermique des parois anciennes : HYGROBA

Les cahiers HYGROBA présentent les résultats d’une étude du comportement hygrothermique de plusieurs parois anciennes, soumises à diverses configurations d’isolation.

Le choix d’isoler ou non, et si oui, de quelle manière, peut être motivé par différentes raisons ou à la lumière de différents critères.
On citera sans être exhaustif : la répartition des déperditions thermiques du bâtiment, l’aspect patrimonial extérieur ou intérieur, la perte de place suite à l’isolation, les contraintes urbanistiques, la facilité de mise en oeuvre, le coût, les risques hygrothermiques.

Dans le cas du bâti ancien, ce dernier critère revêt une importance toute particulière. En effet, d’une manière générale, les parois anciennes sont composées de matériaux dits « sensibles » à l’humidité (terre crue,
terre cuite, bois,…), permettant des transferts hygriques (sous forme de vapeur ou sous forme liquide) entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.

La moindre modification (isolation, enduit,…) apportée à ces parois, soumises à différentes sources d’humidité, est susceptible a priori de modifier la teneur de ces transferts et de perturber un équilibre existant.
Cette considération doit inciter à la prudence lorsqu’un projet de réhabilitation thermique est envisagé.

Dans cette optique, les cahiers HYGROBA permettent une analyse de différentes solutions d’isolation de parois anciennes en fonction des risques hygrothermiques associés.

Quatre types de parois sont étudiés : la terre crue, la brique de terre cuite, la pierre dure et le pan de bois – torchis).
Les conclusions propres à chaque paroi sont exposées dans des cahiers associés, sous forme notamment d’un tableau synthétique. Le cahier 0 présente le prjet et les hypothèses.

On remarque, très schématiquement que :

  • l’isolation d’une paroi ancienne impacte plus ou moins fortement son équilibre hygrothermique,
  • les solutions d’isolation par l’extérieur sont les plus performantes,
  • les solutions d’isolation par l’intérieur sont les plus exposées aux risques hygrothermiques,
  • les configurations « perméables à l’humidité » sont à privilégier pour les parois anciennes.

Financé par le ministère de l’écologie, le programme de recherche HYGROBA a été réalisé par : le CETE de l’Est, le LRA (Laboratoire de Recherche en Architecture de Toulouse), le LMDC (Laboratoire des Matériaux et de la Durablité de la Construction de Toulouse), Maisons paysannes de France.

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