Puits canadiens : complexes et peu efficaces ?

Source Le Moniteur 6/07/2012

L’Ademe juge que le puits climatique, plus connu sous les noms de puits canadiens ou provençales, « ne permet pas de réduire spectaculairement les consommations d’énergie et reste un équipement complexe à mettre en œuvre ».

"Il n’existe pas aujourd’hui d’offre industrielle pour installer un puits climatique. Des « kits » d’installation se vendent entre 1 000 et 3 000 euros, auxquels il faut ajouter des frais d’ingénierie, de terrassement, d’installation et de paramétrage et dans certains cas, des frais pour l’achat et l’installation d’un système de ventilation" indique l’ Ademe dans un avis sur la technologie publiée vendredi 6 juillet.

Si aux yeux de l’ Ademe le puits climatique permet d’améliorer le confort d’été, l’hiver son usage se justifie moins.

« En hiver, dans les climats froids, il peut permettre de préchauffer l’air neuf, en particulier lorsque l’installation d’un système de ventilation double flux, n’est pas possible. En revanche, « le couplage entre puits climatique et ventilation double-flux est complexe à mettre en oeuvre et n’est, en général, pas judicieux sur les plans techniques et économiques ».

Après avoir indiqué que le puits climatique ne permet pas de réduire spectaculairement les consommations d’énergie et reste un équipement complexe à mettre en œuvre, l’Ademe pointe surtout deux points de vigilance :

  • la dépendance de la conception au contexte,
  • et les risques santiaires.

« Une installation mal conçue, mal mise en œuvre ou mal entretenue peut dégrader la qualité de l’air et représenter un risque sanitaire pour les occupants du bâtiment : développement de moisissures et de bactéries liées à un phénomène de condensation (l’été, l’air qui se refroidit en circulant dans la conduite condense en fines gouttelettes qui risquent de stagner dans le puits) ou risques liés au radon ».

ressources similaires