Les nouvelles sources d’énergie pour les réseaux de chaleur

Source : CETE de l’Ouest 07/03/2012

La baisse de la consommation énergétique pour le chauffage des bâtiments et les nouvelles techniques d’ingénierie des réseaux de distribution (réseaux basse température notamment) permettent de faire appel à de nouvelles sources de chaleur, jusqu’alors peu utilisées par les réseaux de chaleur français, comme le solaire, la géothermie superficielle ou encore la récupération de chaleur des eaux usées ou des bâtiments.

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Historiquement, les réseaux de chaleur en France ont été utilisés pour desservir des ensembles de bâtiments plutôt denses, demandeurs de grandes quantités d’énergie. L’ingénierie de la majorité des réseaux existants est adaptée à ce type de besoins : sources capables de fournir de grandes quantités de chaleur, distribution à « haute température » (départ à 100°C, retour à 70°C).

Avec le développement des quartiers basse consommation, la rénovation thermique des bâtiments existants et l’essor des émetteurs basse température (ex. : planchers chauffants), les besoins de chaleur peuvent, sur un secteur donné, devenir plus faibles. Dans ce cas, un réseau à basse température (départ à 70°C, retour à 35°C) est plus adapté.

Outre les sources habituelles d’énergies renouvelables et de récupération (biomasse, géothermie profonde, chaleur fatale des UIOM), les réseaux à basse température peuvent faire appel à des sources d’une puissance thermique plus faible, de production plus intermittente, ou dont les points de production ou récupération sont plus diffus.

Il s’agit notamment :

  • du solaire thermique
  • de la géothermie peu profonde
  • de la récupération de chaleur des eaux usées et des bâtiments

Ces sources d’énergie peuvent être mobilisées à l’échelle du bâtiment, mais leur exploitation au travers d’un réseau de chaleur apporte des bénéfices supplémentaires :

  • moins coûteux (investissement et fonctionnement) qu’un ensemble de systèmes individuels permettant de couvrir les mêmes besoins,
  • plus grande facilité pour mobiliser plusieurs énergies renouvelables différentes pour un même bâtiment (réseaux multi-énergies) et augmenter le taux de couverture par les EnR&R.

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