La valeur verte, un atout pour l’immobilier ?

Source : batiactu 18/04/2012

Avec l’augmentation des prix de l’énergie, la valeur verte ou valeur environnementale pourrait devenir un élément de taille dans la vente ou l’achat d’un bien immobilier. Quels bénéfices tirer de cette composante ? Comment en développer la notoriété ? Comment calculer cet indice ? Réponses.

Qu’est ce que la valeur verte d’un bien immobilier ? Une question qui pourrait bientôt de plus en plus intéresser de nombreux acquéreurs et vendeurs cherchant à améliorer l’attractivité de leur bien.

Concernant la réponse, il s’agit tout simplement de la valeur nette additionnelle d’un logement dégagé grâce à une meilleure performance environnementale que ce soit au niveau de la performance énergétique du bien mais également à l’accès aux transports en commun, à ses matériaux de construction, à la qualité de son insertion locale, etc.

Ainsi, selon une étude menée récemment par l’Ademe, 76% des Français reconnaissent l’intérêt d’une « valeur verte » dans l’immobilier soulignant qu’un logement qui consommera moins d’énergie séduira plus et prendra plus de valeur qu’un autre. Toutefois, le critère se heurte encore au passage à l’acte puisque comme bien souvent avec le facteur environnemental, le plus difficile est de concrétiser l’envie dans les comportements. Résultat : « Alors que 46% des Français se disent favorables à l’acquisition d’un bien performant sur le plan énergétique, les agents immobiliers estiment que seulement 19% des transactions effectuées prennent en compte ce critère ». En effet, les particuliers n’ont pas encore assimilé et ne parviennent pas à estimer le potentiel de cette valeur dans les années à venir. L’Ademe préconise donc de faire connaître et d’étendre la communication autour du critère « valeur verte », notamment en assurant une meilleure sensibilisation et information du public sur les labels et la performance ; en développement les outils de financement dédiés à la performance énergétique et environnementale de l’habitat (Eco PTZ, PTZ+) ; et enfin, en améliorant la fiabilité des référentiels existants.

Si les professionnels de l’environnement tirent vers l’excellence énergétique, on peut toutefois se demander comment calculer cette valeur verte :

  • Le logement ancien : sur 8 cas types de rénovation, l’analyse a estimé la valeur verte sur la base de la somme des économies d’énergie attendues et des éventuels surcoûts lors du renouvellement des équipements et ce, suivant plusieurs scénarios prenant en compte les évolutions des prix de l’énergie. Pour l’immobilier ancien, l’important potentiel d’économies d’énergie renforce la valeur verte ; elle peut représenter jusqu’à 30% de la valeur marchande d’un bien, en fonction notamment des sources d’énergie utilisées au départ, de l’âge du logement et du prix de marché initial pour ce type de logement (plus ce prix est bas, plus le pourcentage de valeur verte induit par les économies d’énergie sera élevé),
  • Le logement neuf : pour 23 cas de logements neufs, l’analyse a estimé la valeur additionnelle des logements respectant la réglementation thermique 2012 (RT 2012) par rapport aux mêmes logements respectant la RT 2005. Les estimations de valeurs vertes probables se situent autour de 100 €/m² SHON en maison individuelle et de 60 €/m² SHON en logement collectif.

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