Pour expliquer ce phénomène, l’Anil évoque quatre causes :
- coût plus élevé à l’achat des logements labellisés
- quasi-impossibilité des travaux réservés par l’accédant,
- renoncement des ménages acquéreurs à se conformer aux exigences en matière d’utilisation des bâtiments BBC pour bénéficier d’économie sur la facture énergétique,
- incapacité de certains professionnels du bâtiment à satisfaire aux conditions de l’obtention du label (pose de ce fait la question de la formation de ces derniers)
Le constat n’est pas totalement négatif, dans la mesure où « il montre que les entreprises mesurent les exigences qu’implique le label BBC et ne prennent pas le risque de le proposer si elles ne maîtrisent pas les techniques à mettre en œuvre ». Ce risque incite les constructeurs, mais aussi les établissements financiers, à la prudence car les professionnels n’ayant pas la capacité de produire des maisons BBC, ont tendance à dénigrer le label auprès des acquéreurs, en mettant en avant le surcoût, la faible rentabilité supposée et les contraintes d’utilisation. En outre, certains professionnels proposent à leurs clients des rabais pour éviter qu’ils soient pénalisés par les conditions moins favorables du PTZ+ pour les logements non BBC et les inciter ainsi à commander ce type de maisons.
Par conséquent, dans le secteur de la maison individuelle, le PTZ+ se révèle faiblement incitatif au choix d’un logement BBC.