Extraits de l’article
Cette étude s’inscrit dans le prolongement d’une première enquête conduite en 2010 par l’association Énergies et Avenir sur la rénovation énergétique en maison individuelle. Ce nouvel opus vise à identifier les solutions de rénovation énergétique les plus performantes pour le logement collectif.
Les auteurs ont retenu quatre types de logements représentatifs d’environ 80 % du parc existant de logements visés par l’étude, c’est-à-dire collectifs disposant d’un chauffage collectif : « l’immeuble pastiche 1949-1974 », « l’immeuble barre 1949-1981 », « l’immeuble collectif bourgeois 1949-1967 » et « l’immeuble habitat intermédiaire 1968-1974 ».
L’étude montre que la seule rénovation de la chaufferie permet d’atteindre le label « HPE rénovation » (soit une consommation annuelle inférieure ou égale à 150 kWhep/m2) pour trois des quatre types d’immeubles étudiés - sauf le « pastiche » - avec à la clef jusqu’à 50 % d’économie, la consommation passant d’environ 300 à 150 kWhep/m2/an. Et ce, moyennant selon les auteurs, un investissement inférieur à 6 000 euros par logement : soit un peu plus de 2 000 euros dans un « immeuble bourgeois » et 5 000 euros environ dans un immeuble « pastiche » (chaufferie + toiture).
De même, selon l’étude, le label « BBC rénovation » (consommation annuelle inférieure ou égale à 80 kWhep/m2/an) est accessible pour un investissement inférieur à 19 000 euros par logement. Un bouquet de travaux « chaufferie, murs, fenêtres » permet d’atteindre ce niveau de performance énergétique, « en installant une chaudière à condensation dans la plupart des cas ».
En parallèle, l’association diffuse une fiche pratique intitulée « pour réussir la rénovation des chaufferies », à destination des « maîtres d’ouvrages » et des « collectivités publiques ». Elle contient notamment des conseils et deux retours d’expériences, dont l’un ayant permis une réduction de la consommation énergétique de 39 %.