Ecoquartier de Balma (31) : un réseau de chaleur renouvelable qui diminue la TVA et augmente le Cmax

Source : Le Moniteur 18/04/11

Les 1200 logements du nouveau quartier de Balma seront chauffés par un réseau de chaleur alimenté par une chaudière bois combinée à un champ de capteur solaire. Comme le prévoient les textes de loi dit Grenelle 1 et 2, la consommation d’énergie primaire maximale autorisée des immeubles du quartier pourra ainsi être rehaussée et la TVA sur l’énergie distribuée abaissée.

Extraits de l’article

Contrairement à ce qu’ils avaient prévu (bâtiment THPE, RT2055), les promoteurs vont livrer des bâtiments qui devraient respecter par anticipation la future RT 2012. C’est une chaudière bois et un parc solaire thermique qui fourniront, via un réseau de chaleur, les calories nécessaires.
En alimentant le réseau de chaleur local à partir d’un mix énergétique constitué de bois, solaire thermique et d’un appoint en gaz, le kWh consommé par les occupants n’aura pas généré plus de 50g de CO2. Cette chaleur urbaine d’origine renouvelable permettra aux immeubles de bénéficier d’une pondération du seuil des 45kWhep/m²/an prévu dans la RT 2012 pour la région.
Patrick Nigon [1] dit avoir choisi de compléter la chaudière bois avec « un parc solaire thermique » non pas pour des arrangements fiscaux mais car « sans une centralisation de la production solaire, permettant de venir alimenter, en plus de la chaudière à granulés, le réseau de chaleur, ce dernier ne fonctionnerait qu’en hiver et son installation ne serait donc pas rentable ».

D’après Cofely, 1700 tonnes de bois devraient être brulées annuellement. Soit environ 1500 kg de bois par logement. "On garantit aux sylviculteurs de la région un prix d’achat fixe sur les 10 prochaines années. Ce qui permet également de garantir un prix fixe à l’utilisateur" précise Patrick Nigon.
Au final, 85 % de la chaleur nécessaire aux 1200 logements du futur quartier (chauffage + eau chaude sanitaire) seraient fournis par la combustion du bois et le rayonnement du soleil, et par un appoint en gaz, pour les 15% restant.

Les capteurs thermiques seront implantés à partir de mai sur une surface de 2000 m². Ce dispositif exige un foncier important et semble donc plus approprié au projet de nouveau quartier en zone peu densifiée.


[1en charge de l’opération pour Cofely, société qui assurera pendant 25 ans la maintenance des installations et la distribution de l’énergie dans le quartier