Club des dirigeants durables de Midi-Pyrénées : quel bilan pour la norme ISO 26000 sur les responsabilités sociétales des entreprises ?

Source : Touléco GreenBusiness 23/11/2011

Mardi, à la CCI de Région Midi-Pyrénées à Blagnac, le Collège des hautes études en développement durable (CHEDD) et le Club des dirigeants durables tenaient un colloque sur le bilan, un an après, de la norme ISO 26000 qui a pour objectif d’aider une organisation à prendre en charge ses responsabilités sociétales.

Rappel de la norme ISO 26000

(Source : Afnor)

L’ISO 26000 présente des lignes directrices pour tout type d’organisation cherchant à assumer la responsabilité des impacts des ses décisions et activités et en rendre compte.

Il s’agit de la responsabilité sociétale d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :

  • contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société
  • prend en compte les attentes des parties prenantes
  • respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales
  • est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations

Elle décrit deux pratiques fondamentales de responsabilité sociétale que sont :

  • l’identification des impacts des décisions et activités de l’organisation au regard des questions centrales de l’ISO 26000
  • l’identification des parties prenantes et le dialogue avec celles-ci.

Ces deux pratiques visent à déterminer les domaines d’action pertinents et prioritaires pour une organisation à partir :

  • Des impacts sur l’ensemble de la chaîne de valeur (cycle de vie de l’activité/produit/service)
  • De la prise en compte systématique des 7 questions centrales
  • D’un périmètre étendu de sa responsabilité au sein de sa sphère d’influence
  • De ses parties prenantes.

Christian Brodhag, le président du groupe francophone à l’ISO 26000, revient sur les enjeux de la norme Iso 26000

Un an après, quel est le bilan chiffré ?
À l’heure actuelle, les grandes entreprises sont plutôt dans la phase où elles analysent leurs points forts et leurs points faibles. Quant aux PME, 80% d’entre elles ne sont déjà pas en conformité en matière environnementale…

Contrairement à l’ISO 9001 par exemple, la norme ISO 26000 n’est pas certifiable… Cela ne va-t-il pas être un frein à sa mise en œuvre sur le terrain ?
Aujourd’hui, les entreprises ne prennent bien souvent en compte que le coût des produits. Avec ISO 26000, elles vont avoir une prise en compte d’un coût complet, plus large et à plus long terme. En anticipant aujourd’hui cette réglementation – qui sera le modèle et le niveau de performance en 2050 –, elles seront gagnantes sur tous les tableaux : en interne (innovation, vision éclairée et meilleure gestion des risques, management et loyauté des salariés…) et en externe (gestion de l’image et communication positive, recrutement des jeunes…).

La norme est très large. Comment faire pour l’aborder ?
Par la question de l’entreprise (technologie, management, etc.), par le produit ou le service, et par le territoire.

Sans certificat et sans contrainte, la norme est donc volontaire...
Ce qui manque aujourd’hui, c’est un réseau pour la faire fonctionner. Dans un deuxième temps, on pourra engager des réflexions par territoire (il y a un levier à mobiliser avec les objectifs des marchés publics, d’ailleurs) ou par filière. Dans ce cas, on pourrait alors imaginer certaines obligations de conformité.

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