Qualité de l’air intérieur des logements : publication des résultats d’une enquête nationale

Source : Observatoire de la qualité de l’air intérieur

Cette enquête sur la qualité de l’air intérieur des logements français a été réalisée entre octobre 2003 et décembre 2005 dans 567 logements tirés au sort afin de dresser un état des lieux de la pollution de l’air et d’établir un premier bilan des origines de la pollution intérieure.

Missionné par les Pouvoirs Publics, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur a pour enjeu de mieux connaître la pollution intérieure, ses origines et ses dangers, notamment grâce à des campagnes de mesures, et d’apporter des solutions adaptées à sa prévention et à son contrôle : sensibilisation des professionnels, information du grand public, évolution de la réglementation, etc.

Consultez les résultats de l’enquête

Cet état constitue la première référence disponible sur la qualité de l’air intérieur du parc de logements en France et ne peut être comparé à une situation antérieure du fait de sa primeur. Il montre néanmoins des niveaux similaires à ceux déjà mis en évidence par des études ponctuelles en France et dans des enquêtes internationales de grande envergure.

Il existe une spécificité de la pollution à l’intérieur des logements par rapport à l’extérieur qui s’exprime en particulier par la présence de certaines substances non observées à l’extérieur ou par des concentrations nettement plus importantes à l’intérieur. Les polluants visés sont présents à des niveaux quantifiables dans la majorité des logements du parc.

Une répartition de la pollution chimique organique non homogène dans le parc

  • Seule une minorité de logement (9%) présente des concentrations très élevées pour plusieurs polluants simultanément.
  • A l’inverse, 45% des logements présentent des niveaux de concentrations très faibles pour l’ensemble des polluants mesurés.
  • Selon le polluant, de 5 à 30% des logements présentent des valeurs nettement plus élevées que les concentrations trouvées en moyenne dans le parc.

Hormis pour le radon et l’amiante (non mesuré dans cette étude), il n’existe pas encore de valeurs guides établies en France, auxquelles comparer les concentrations retrouvées dans les logements. Les rares recommandations comparables sur le même pas de temps de mesurage, disponible à l’échelon international ou à l’étranger peuvent parfois être dépassées dans des proportions variables de logements, en particulier : quelques % pour le monoxyde de carbone, de quelques % à jusqu’à près d’un quart pour le formaldéhyde4, la moitié pour les allergènes d’acariens.

Les résultats de cette campagne sont actuellement exploités par les agences sanitaires et seront utilisées par les autorités pour mieux établir les risques sanitaires associés à la pollution de l’air intérieur et définir les éventuelles mesures à prendre pour la protection de la population.

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