Le patrimoine Bâti : un stock de matériaux recyclables

Source : Le Moniteur 07/06/2013
Pour optimiser la gestion des déchets de chantiers, il est primordial de connaitre le stock des matières premières secondaires, susceptibles d’être réutilisées. Or, dans le domaine des déchets du BTP, le stock est tout simplement constitué des ouvrages bâtis....

Les immeubles, routes et réseaux comme autant de gisements de matériaux recyclables.

Pour quantifier cet énorme gisement, les membres du projet de recherche ASURET, visant à réduire les consommations de ressources naturelles en optimisant la valorisation de matériaux recyclés dans le BTP, ont procédé de manière systémique. Considérant qu’une ville est construite d’immeubles et d’infrastructures il fallait dans un premier temps évaluer le poids de chaque ouvrage.

« Combien pèse Orléans ? » C’est donc sur cette question que se sont notamment penchées les équipes du projet ASURET.

Buts :

  • étudier les échelles spatiale et temporelle auxquelles doivent être pensées les filières de recyclage et de valorisation des ressources secondaires issues des matériaux de construction,
  • définir les conditions économiques, techniques et sociétales de leur optimisation.

Le projet s’appuyait sur l’analyse des flux de matières mobilisées par deux territoires (ville d’Orléans, conseil général des Bouches-du-Rhône) en impliquant les acteurs de l’aménagement et du BTP de ces territoires.

Objectifs :

  • développer un mode de représentation cartographique des flux,
  • définir des indicateurs d’incitation à la valorisation matière dans le cadre d’appels d’offres et de planification de grands projets,
  • établir des propositions pour la mise en place d’observatoires chargés de collecter et de valoriser ces données,
  • calculer les performances environnementales des différentes filières de matériaux…

Des éléments d’aide à la décision basés sur l’analyse des flux et des stocks physiques et monétaires générés par l’utilisation et la valorisation de matières premières primaires et secondaires en ont résulté. Ils ont été testés à partir de différents scénarios sur des cas d’application choisis sur les territoires d’étude, et mis à disposition des acteurs concernés.

En utilisant ces ratios, l’équipe du projet a été en mesure de fournir le poids des bâtiments, et de le décomposer en fonction de ses matériaux :
Par exemple, l’équipe a calculé qu’un bâtiment en béton armé, d’une surface totale de 1975 m² répartie sur cinq niveaux, pèse 3431 tonnes, dont 92% sont relatifs au béton qui le compose, les 8% restants étant attribués à la terre cuite, l’acier, le plâtre ou le polystyrène.

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