RT 2012 : Mesure de l’étanchéité à l’air des bâtiments

Source Le Moniteur 30/05/2012

Indispensable pour obtenir le label BBC, mesure emblématique de la RT2012, le test d’étanchéité à l’air des bâtiments impose la mise en place d’une démarche qualité et entraîne le développement de nouveaux produits dédiés.

En généralisant les bâtiments basse consommation (BBC) dans la construction neuve, la RT 2012 donne un coup d’accélérateur à la recherche de la performance énergétique, particulièrement au niveau de l’enveloppe.

Librement réalisée, cette dernière est au centre du dispositif. Point emblématique et incontournable : la mesure de la perméabilité à l’air. Impossible d’y échapper, l’étanchéité de l’enveloppe des bâtiments sera testée au niveau du seuil de l’actuel label BBC. Soit des niveaux de perméabilité à l’air inférieurs ou égaux à 0,6 m3/(h.m2) pour le logement individuel et à 1 m3/(h.m2) pour le logement collectif (test de la porte soufflante).

Cette mesure qui se veut pédagogique doit également permettre, dans une certaine mesure, de garantir les consommations annoncées et la qualité de l’ouvrage.

Intégrer les contraintes

De fait, la qualité de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment dépend de trois choses :

  • gestion des interfaces entre les différents intervenants,
  • qualité des produits,
  • systèmes utilisés et qualité de la mise en œuvre.

Mais les entreprises ne sont pas les seules concernées, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre ont, dans ce domaine, une responsabilité très importante.

La maîtrise d’ouvrage doit définir les objectifs et s’assurer qu’elle a le budget nécessaire. Souvent le coût de la main d’œuvre lié à l’amélioration de la qualité que demande de facto la mise en œuvre d’une enveloppe étanche à l’air est sous-estimé. Idem pour le facteur temps.

La maîtrise d’œuvre, elle, doit être capable d’intégrer les contraintes dans les descriptifs tout en aidant les entreprises en validant, lors du démarrage du chantier, l’ensemble des procédures à mettre en place avec tous les lots concernés. C’est à la maîtrise d’œuvre de prévoir ces formations car, sur le terrain, les opérateurs ont besoin d’un mode d’emploi. Et les textes habituels tels que les DTU ne suffisent pas toujours dans la mesure où ils n’intègrent pas à ce jour cette donnée.
Chaque métier se doit également de contrôler le respect de la qualité d’exécution.

Systèmes simplifiés

De leur côté les industriels commencent à proposer des produits et systèmes dédiés qui garantissent cette étanchéité à l’air de manière simple et plus ou moins économique. Des produits qui notamment s’intéressent aux points singuliers et au traitement des parois maçonnées ou à ossature bois. Car jusqu’alors, les procédés à disposition des entreprises ne permettaient pas toujours, ou alors au prix d’une mise en œuvre complexe, d’atteindre les objectifs.

Désormais, des efforts ont été consentis sur cet aspect et des systèmes simplifiés contribuent à atteindre les objectifs. Systèmes dont la plupart rentrent dans le cadre des DTU ou bénéficie d’un avis technique. D’ailleurs pour des questions d’assurabilité et de garantie de la performance, diront les industriels, il est préférable d’utiliser des systèmes complets et testés.

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