Extraits de l’article
Avec la poursuite de l’urbanisation de la population mondiale, les villes consommeront ainsi 73% de l’énergie dans le monde en 2030 (estimation Agence Internationale de l’Energie).
La ville post-carbone devra ainsi être capable d’associer les services attachés à la modernité tout en assurant une faible empreinte écologique.
Un lien fort entre villes et consommation énergétique
Selon la Banque Mondiale, l’augmentation de 150% de la population urbaine dans le monde entre 1990 et 2025 devrait se traduire par un quadruplement de la consommation totale d’énergie
Le secteur de la construction produit à lui seul 50% des émissions.
Il est nécessaire d’agir sur tous les secteurs consommateurs et émetteurs de la ville fonctionnant en systèmes très intégrés, dans lesquels les différents réseaux (d’eau, d’électricité, de transport), le tissu et les séparations sociales, sont imbriqués et fonctionnent ensemble. Les performances des collectivités seront donc déterminées avant tout par leur capacité à « assembler » des actions dans différents secteurs.
Les gouvernements prennent conscience de l’importance de la ville
Au plan européen, c’est l’adoption du Paquet Energie Climat en 2008 qui a été l’occasion pour les réseaux de villes d’entrer en scène.
Aujourd’hui, la Convention réunit 1 600 maires, et s’est imposée comme un acteur et un interlocuteur majeurs en Europe. Il faut noter que la plus grande place du local dans la gouvernance européenne a été vivement soutenue par la Commission Européenne.
Les pays émergents feront les villes de demain
Les taux d’urbanisation des pays développés oscillent entre 70 et 82% et ne devraient pas beaucoup évoluer dans les années à venir
Sur les 40 prochaines années, c’est l’Afrique et surtout l’Asie qui connaîtront la croissance urbaine la plus abrupte.
Au total, les villes compteront plus de 2 milliards d’habitants en plus d’ici à 2050.
Un « pachyderme » trop lent à évoluer ?
L’AIE a calculé que la part des villes dans la consommation énergétique mondiale devrait passer de 67% en 2006 à 73% en 2030.
Or « la place des villes, et indirectement des collectivités locales, reste encore aujourd’hui très largement ouverte, car si chacun s’accorde sur leur poids déterminant dans la consommation d’énergie ou les émissions de gaz à effet de serre, il subsiste d’importantes controverses sur les marges de manoeuvre dont elles peuvent réellement disposer compte tenu, notamment, de l’importante inertie des systèmes urbains » (Jacques Theys).