Les « Chiffres clés de l’environnement » concernant le Bâtiment

Source : Le Moniteur 27/09/2012

En 46 fiches, le Service de l’observation et des statistiques du ministère de l’Ecologie dresse dans « Chiffres clés de l’environnement », un aperçu synthétique des principales tendances caractérisant les relations entre la société et l’économie françaises avec l’environnement.

Voici les principaux « Chiffres clés de l’environnement » publiés par le ministère de l’Ecologie concernant le Bâtiment au sens large.

Emissions de CO2 dans l’habitat : - 4% entre 1990 et 2009

Les émissions de CO2 dans l’habitat ont baissé de 4 % entre 1990 et 2009 malgré l’augmentation du parc de logements (26 %). Plusieurs effets se sont opposés : la baisse du contenu en CO2 de l’énergie (substitution du fioul par le gaz ou l’électricité) et de la consommation d’énergie par surface (isolation renforcée par la réglementation thermique, s’accompagnant néanmoins de l’élévation de la température de confort des pièces), a été en partie annulée par la hausse de la surface par personne (plus grand confort, diminution de la taille des ménages) et des logements (croissance de la population).

Artificialisation des sols : 4,9 millions ha artificialisés en 2010

Entre 2000 et 2006 les surfaces artificialisées ont continué à progresser, principalement au détriment des espaces agricoles. Les nouveaux espaces artificialisés le sont essentiellement sous forme de tissu urbain discontinu, de zones industrielles et commerciales et de grandes infrastructures de transports.
Ces zones artificialisées occupent aujourd’hui 4,9 millions d’hectares en 2010, soit près de 9 % de la métropole. La moitié correspond à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings), dont l’imperméabilisation a notamment des impacts négatifs sur le cycle de l’eau. Les espaces artificialisés se sont étendus d’environ 260 000 hectares entre 2006 et 2009, en grande partie aux dépens de terres agricoles, mais aussi de milieux semi-naturels.
En 2010, les activités tertiaires et l’habitat individuel et collectif occupent l’essentiel des surfaces artificialisées en France, soit respectivement 2,8 et 2,3 millions d’hectares.
En vingt ans, elles ont progressé 3 à 4 fois plus vite que la population malgré une inflexion sur 2008-2010. Sont en cause l’augmentation du nombre de ménages et de logements deux fois plus rapide que celle de la population, l’accroissement de la surface au sol mobilisée par les logements et des espaces attenants (+ 12 % par ménage en vingt ans) avec l’essor de l’habitat individuel, le développement des zones d’activité…

Production de granulats : une baisse de 18 % depuis 2007

Les granulats représentent près de 60 % des matières extraites du territoire français. Après une hausse de 16,7 % entre 1992 et 2007, la production française a décru de 18 % depuis, du fait de la crise économique.
Ainsi, en 2010, 365 millions de tonnes (Mt) ont été produites dans les 2 300 carrières en activité. Le recours au recyclage s’est accru de 92 % depuis 1992, économisant en 2010, 23 Mt d’une ressource par nature épuisable, soit 6,3 % de la production totale.
La profession souhaite doubler cette part, encore faible en France, d’ici 2015, en cohérence avec la directive-cadre sur les déchets qui demande de recycler 70 % des déchets de construction d’ici 2020.

Consommation finale d’énergie : autour de 160 Mtep depuis 2000

Après une progression continue au cours des années 80 et 90, la consommation finale d’énergie se stabilise depuis 2000 autour de 160 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) hors usages non énergétiques, soit 2,5 tep par habitant.
Depuis 1992, les consommations des transports puis du résidentiel-tertiaire ont le plus augmenté en volume et en part, celle de l’industrie sidérurgie incluse diminuant. L’intensité énergétique finale de l’économie poursuit son amélioration, mais sa baisse de 1,2 % par an depuis 2005 reste inférieure à l’objectif de - 2 % par an à partir de 2015 fixé par la loi Pope.

Energies renouvelables : 12,9 % de la consommation finale brute d’énergie en France

Leur part dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 12,9 % en 2010, contre 9,7 % en 2005. L’objectif fixé par la directive européenne de 2009 et repris par la loi dite « Grenelle 1 » est de 23 % en 2020.
Le bois et l’hydroélectricité assurent 69 % des 22 millions de tonnes équivalent pétrole d’énergie renouvelable consommées en 2010. Les progrès observés depuis 2005 tiennent au développement des agrocarburants (12 % de la consommation finale d’énergie renouvelable en 2010), du bois, des pompes à chaleur (6 %) et de l’éolien.

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