Bâtiments basse consommation : comment expliquer les écarts entre les performances calculées et réelles ? | CEREMA

Une étude menée par le Cerema sur 60 opérations BBC permet d’évaluer les écarts imputables aux défauts du bâtiment, des équipements ou des comportements des occupants et des exploitants.

Depuis 2006, près de 3 000 bâtiments basse consommation ont été réalisés avec le soutien de l’Adème et des régions. Parmi eux, plus de 200 ont été instrumentés pour mesurer leur performance réelle sur 2 ans. Ce suivi technique a été complété par des observations et des enquêtes sociologiques auprès des occupants et des exploitants, afin de mieux connaître leurs modes d’occupation des bâtiments.

L’Ademe et la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) du ministère de l’Ecologie ont demandé au Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) de tirer les enseignements de ces opérations. Il en ressort que :

  • il est parfois difficile de définir la part technique et la part sociale dans les écarts de consommation, des sociologues de l’université de Tours et des bureaux d’études sociologiques GBS et BESCB sont venus apporter leur appui aux ingénieurs pour tenter d’expliquer par des comportements humains des écarts entre consommations réelles et calculées qui n’étaient pas imputables aux objets techniques ;
  • l’étude thermique réglementaire ne prédit pas la consommation future, pour chaque opération, la consommation a donc été recalculée en fonction des conditions réelles d’occupation et de météo. Malgré ces corrections, il apparaît cependant que les performances attendues à la conception ne sont pas atteintes ;
  • le niveau d’isolation thermique réel des bâtiments étudiés se situe à un bon niveau (le coefficient de déperdition thermique Ubât varie de 0,2 à 0,8 W/m².K, soit 20% de mieux que la RT 2005) et l’étanchéité à l’air de l’enveloppe est globalement bien réalisée. En revanche, les équipements sont souvent surdimensionnés ;
  • le confort d’été s’avère globalement acceptable, la forte isolation permet en effet de réduire les apports de chaleurs par les parois opaques ;
  • les usages non réglementés consomment autant que les cinq usages de la RT.

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